Je continue à préparer ma visite au CHF de Versailles, et je rédige consciencieusement les lignes de vie des aîeux supposés que je veux vérifier.
La ligne de vie, ca c’est une idée vraiment bonne, qui permet très vite de mettre le doigt sur des incohérences …. et de passer le reste de la journée à s’arracher les cheveux, merci Sophie 🙂
Je préparais donc la ligne de vie de Jean Jacques Flach, époux de Marie Suzanne Schulz et père de Marie Salomé Flach. La filiation de Marie Salomé m’a été donnée par son acte de mariage avec Chrétien Schmutz, le 30 ventôse an VIII à Riquewihr. Jusqu’à cette date, toutes les filiations et tous les actes sont documentés. Marie Salomé y est dite née à Riquewihr et je vais demain avoir accès aux registres paroissiaux de Riquewihr pour continuer à vérifier cette ascendance.
Vérifier et non découvrir ? me demanderez vous …
Allez, je vous avoue mon péché, j’ai en son temps, au printemps, trouvé sur internet des données sur le couple Jean Jacques Flach et Marie Suzanne Schulz, et dans l’attente de pouvoir les vérifier en allant en Alsace, je les ai prises en compte dans mon logiciel. Et à l’époque, j’avais aussi ajouté dans mon arbre un certain Jean Jacques Flach, qui aurait été le frère ainé de ma Marie Salomé.
Ce qui m’amusait dans cette fratrie, c’est que ledit Jean Jacques était a priori, selon les nombreuses occurences concordantes trouvées dans Geneanet, un des ancêtres d’Albert Schweitzer …. ce qui faisait de mes enfants des cousins éloignés certes, mais cousins quand même d’un prix Nobel de la Paix …
J’avais oublié la qualité première du généalogiste amateur, l’humilité …
Donc, en ce mercredi pluvieux, disais je, je prépare la ligne de vie du sieur Jean Jacques Flach, père de Marie Salomé Flach née le 17 juillet 1771 à Riquewihr du légitime mariage de Jean Jacques et de Marie Suzanne Schulz. Apparemment, selon des données qui figureraient dans le BCGA, mais que je n’ai pas encore vues de mes propres yeux, le mariage de Jean Jacques et Marie Suzanne aurait eu lieu le 31 janvier 1758 à Riquewihr. Donc je note la date du mariage, à vérifier, puis je commence à indiquer à la suite la date de naissance des enfants connus du couple :
Marie Suzanne, le 17 juillet 1771 à Riquewihr, ok
Marie Caroline le 22 février 1777 à Riquewihr, ok
Jean Jacques le 6 février 1756 à Strasbourg …. là non, pas ok du tout … D’abord pourquoi Strasbourg ? et ensuite deux ans avant le mariage ? Je sais bien que mettre la charrue avant les boeufs n’est pas une activité qui a vu le jour avec la révolution sexuelle et les années 60, mais ca méritait quand même que je regarde ça de plus près.
Et comme Strasbourg est en ligne, j’ai laissé ma ligne de vie de coté – je suis vraiment la généalogiste la plus désorganisée qui soit – et j’ai cherché l’acte de mariage dudit Jean Jacques, né à Strasbourg. Après m’être arraché les cheveux qui me restaient – les actes en vieil allemand, quelle galère – je ne peux que constater l’évidence : ce monsieur n’est pas le fils de Marie Suzanne Schulz, qui n’est donc pas l’aieule d’Albert Schweitzer …. Exit la parenté avec un prix Nobel …. Le Jean Flach qui est son père est strasbourgeois, et non de Riquewihr. Ah, les joies de l’homonymie et les erreurs reprises d’arbre en arbre sur internet ……….
Cette histoire a une morale, ou du moins me conduit à m’interroger sur ma façon de procéder.
Faut il que je renonce à intégrer des données tant que je n’ai pas vérifié les actes qui les confirment ?
Je passe environ la moitié de mon temps à récupérer des sources pour confirmer les données collatérales que je « collectionne » sur le net. J’essaie d’avancer doucement, mais parfois je me laisse emporter par la découverte. J’ajoute rarement des données concernant mes Sosa sans les vérifier dans les quelques jours qui suivent. Je pense que depuis ma déconvenue d’aujourd’hui, je vais adopter la même façon de procéder pour les collatéraux . Mes arbres avanceront encore plus lentement, mais je m’épargnerai des déconvenues. Ou pas …
Une seule chose est maintenant sure, je vais faire des lignes de vie pour tous mes SOSA, l’expérience a vraiment été concluante.
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