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Une règle d’or : le retour aux actes

Ecrit par

Brigitte Billard

Publié le

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Je continue à préparer ma visite au CHF de Versailles, et je rédige consciencieusement les lignes de vie des aîeux supposés que je veux vérifier.

La ligne de vie, ca c’est une idée vraiment bonne, qui permet très vite de mettre le doigt sur des incohérences …. et de passer le reste de la journée à s’arracher les cheveux, merci Sophie 🙂

« …d’autre part Marie Salomé Flach, de ricquewihr, agée de vingt huit ans fille de feu Jean Jacques Flach, vivant tonnelier, et de Marie Suzanne Schultz, sa veuve, domiciliée audit riquewihr. … »

Je préparais donc la ligne de vie de Jean Jacques Flach, époux de Marie Suzanne Schulz et père de Marie Salomé Flach. La filiation de Marie Salomé m’a été donnée par son acte de mariage avec Chrétien Schmutz, le 30 ventôse an VIII à Riquewihr. Jusqu’à cette date, toutes les filiations et tous les actes sont documentés. Marie Salomé y est dite née à Riquewihr et je vais demain avoir accès aux registres paroissiaux de Riquewihr pour continuer à vérifier cette ascendance.

Vérifier et non découvrir ? me demanderez vous …

Allez, je vous avoue mon péché, j’ai en son temps, au printemps, trouvé sur internet des données sur le couple Jean Jacques Flach et Marie Suzanne Schulz, et dans l’attente de pouvoir les vérifier en allant en Alsace, je les ai prises en compte dans mon logiciel. Et à l’époque, j’avais aussi ajouté dans mon arbre un certain Jean Jacques Flach, qui aurait été le frère ainé de ma Marie Salomé.

Ce qui m’amusait dans cette fratrie, c’est que ledit Jean Jacques était a priori, selon les nombreuses occurences concordantes trouvées dans Geneanet, un des ancêtres d’Albert Schweitzer …. ce qui faisait de mes enfants des cousins éloignés certes, mais cousins quand même d’un prix Nobel de la Paix …

J’avais oublié la qualité première du généalogiste amateur, l’humilité …

Donc, en ce mercredi pluvieux, disais je, je prépare la ligne de vie du sieur Jean Jacques Flach, père de Marie Salomé Flach née le 17 juillet 1771 à Riquewihr du légitime mariage de Jean Jacques et de Marie Suzanne Schulz. Apparemment, selon des données qui figureraient dans le BCGA, mais que je n’ai pas encore vues de mes propres yeux, le mariage de Jean Jacques et Marie Suzanne aurait eu lieu le 31 janvier 1758 à Riquewihr. Donc je note la date du mariage, à vérifier, puis je commence à indiquer à la suite la date de naissance des enfants connus du couple :

Marie Suzanne, le 17 juillet 1771 à Riquewihr, ok

Marie Caroline le 22 février 1777 à Riquewihr, ok

Jean Jacques le 6 février 1756 à Strasbourg …. là non, pas ok du tout … D’abord pourquoi Strasbourg ? et ensuite deux ans avant le mariage ? Je sais bien que mettre la charrue avant les boeufs n’est pas une activité qui a vu le jour avec la révolution sexuelle et les années 60, mais ca méritait quand même que je regarde ça de plus près.

Et comme Strasbourg est en ligne, j’ai laissé  ma ligne de vie de coté – je suis vraiment la généalogiste la plus désorganisée qui soit  – et j’ai cherché l’acte de mariage dudit Jean Jacques, né à Strasbourg. Après m’être arraché les cheveux qui me restaient – les actes en vieil allemand, quelle galère – je ne peux que constater l’évidence : ce monsieur n’est pas le fils de Marie Suzanne Schulz, qui n’est donc pas l’aieule d’Albert Schweitzer …. Exit la parenté avec un prix Nobel …. Le Jean Flach qui est son père est strasbourgeois, et non de Riquewihr. Ah, les joies de l’homonymie et les erreurs reprises d’arbre en arbre sur internet ……….

Cette histoire a une morale, ou du moins me conduit à m’interroger sur ma façon de procéder.

Faut il que je renonce à intégrer des données tant que je n’ai pas vérifié les actes qui les confirment ?

Je passe environ la moitié de mon temps à récupérer des sources pour confirmer les données collatérales que je « collectionne » sur le net. J’essaie d’avancer doucement, mais parfois je me laisse emporter par la découverte. J’ajoute rarement des données concernant mes Sosa sans les vérifier dans les quelques jours qui suivent. Je pense que depuis ma déconvenue d’aujourd’hui, je vais adopter la même façon de procéder pour les collatéraux . Mes arbres avanceront encore plus lentement, mais je m’épargnerai des déconvenues. Ou pas …

Une seule chose est maintenant sure, je vais faire des lignes de vie pour tous mes SOSA, l’expérience a vraiment été concluante.

Sources et liens
  • La gazette des ancêtres, le blog de Sophie Boudarel
  • AD68 – Mariages Riquewihr 1793-1827 page 143 – acte de mariage de Chrétien Schmutz et Marie Salomé Flach

11 réponses à “Une règle d’or : le retour aux actes”

  1. Bonjour Brigitte,
    Gregory a raison : Geneanet est un outil formidable mais c’est ce que nous en faisons qui compte tout autant ! Bref, le retour aux sources est indispensable, c’est bien vrai et surtout leur recoupement : de quoi se constituer un faisceau de preuves en fait !
    J’attends comme vous avec impatience l’article de Sophie : et si je vous disais qu’elle m’a également donné quelques cheveux blancs …
    Bonnes recherches,
    Isabelle

  2. Dominique Chadal

    Bonjour,

    Il me paraît plus raisonnable en effet de vérifier les informations figurant dans la base Geneanet avant de les intégrer à sa propre base, sinon l’erreur a vite fait de se répandre.
    Pour ma part, j’utilise les pistes fournies par Geneanet (dates et lieux des événements) pour restreindre le champ de mes recherches dans les registres, mais je ne rentre les données que lorsque j’ai l’image de l’acte qui m’intéresse.
    J’utilise également Geneanet pour confirmer un patronyme que j’ai du mal à déchiffrer.

    1. Brigitte

      Bonjour dominique

      Sages conseils

      J’ai contacté la personne dont l’arbre a l’air serieux et documenté au niveau sources, qui est en train de rechercher d’où lui est venue l’information, a priori d’une monographie quasi officielle. Affaire à suivre, en attendant j’ai fait les modifications et je vais continuer à vérifier tous mes collatéraux. Heureusement, mes SOSA eux sont quasiment tous sourcés 🙂

  3. Bonjour,

    J’ai moi-même été échaudé de la sorte et maintenant j’applique un principe qui est parfois frustrant : tant que je ne dispose pas d’une preuve historique (ie un acte), je ne considère pas l’information comme vraie.

    J’ai par exemple le cas d’un de mes ancêtres pour lequel je n’arrive pas à retrouver l’acte de naissance et qui a eu la bonne idée de ne pas faire figurer sa filiation sur son acte de mariage … Bien que je dispose d’une demi-douzaine de sources convergentes, tant que je ne dispose pas de cet acte de naissance, j’aurai un doute sur l’identité de ses parents … Heureusement qu’il y a d’autres branches à étudier pour éviter de sombrer dans la folie …

    1. Brigitte

      bonjour Olivier

      la généalogie est une histoire de patience …. et dans notre monde où tout doit être fini avant d’avoir commencé, c’est parfois dur de s’en tenir aux règles qu’on a décidées

  4. Merci Brigitte, cela fait toujours plaisir de voir ses conseils mis en application. En plus, ça marche !
    D’un autre côté, j’ai un souci après avoir lu votre article. J’ai une nouvelle idée pour un article. Ce n’est pas sympa de me rajouter du travail ^_^

    1. Brigitte

      donc je suis vengée, je vous donne moi aussi du travail, j’en suis ravie …
      juste retour des choses, même si j’appréhende ce nouvel article qui me donnera encore des idées saugrenues, mais indispensables.

  5. Je ne sais pas quoi dire. D’un côté je suis contente de voir que mes conseils portent leurs fruits, de l’autre j’ai envié de vous dire « c’est malin ! »
    Me voilà, encore, avec une idée d’article !
    Je vous laisse à vos timeline. Il y a du boulot, mais le résultat en vaut la peine 😉

    1. Brigitte

      Désolée sophie, votre commentaire était tombé au milieu des indésirables … ce n’était pas une basse vengeance de ma part, je vous rassure

  6. Et oui c est aussi ca l inconvenient de Geneanet et je trouve que meme si Geneanet est un super concept, on ne souligne pas assez ce defaut. Le tout c est que vous vous soyez rendu compte de l erreur…

    1. Brigitte

      J’essaie de vérifier d’où vient l’erreur, elle est très répandue sur geneanet … ce qui lui donne un coté « véridique », mais si tout le monde reprend une erreur, ca ne la rend pas authentique du même coup 🙂 Je vais être encore plus vigilante 🙂

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