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F comme Famille

Ecrit par

Brigitte Billard

Publié le

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C’est parmi les ancêtres de la grand mère paternelle de mes enfants, Christiane Karcher, que se trouve leur branche parisienne.

Arbre en ligne Geneanet - colorisé manuellement - Cliquez sur l'image pour la voir en format non réduit
Arbre en ligne Geneanet – colorisé manuellement – Cliquez sur l’image pour la voir en format non réduit

La particularité de Paris, c’est qu’en 1871, ses registres d’état civil et une partie de ses registres paroissiaux sont partis en fumée . Remonter une branche parisienne, c’est sportif, même quand on commence à avoir un peu d’expérience en généalogie. Il va falloir naviguer d’acte notarié en acte notarié, en lisant et transcrivant des contrats de mariage, des testaments, et des inventaires après décès, et leurs papiers de famille synonymes de belles avancées.

C’est chronophage : transcrire un inventaire de 15 pages pour n’y trouver qu’un seul indice exploitable, il faut avoir du temps à y consacrer .

C’est frustrant : découvrir la date et le notaire du contrat de mariage des ancêtres en 1675 pour découvrir que les minutes du notaire devant qui l’acte a été passé ne sont archivées qu’à partir de 1676, c’est un bel exercice de patience et de calme, ou un appel à finir la tablette de chocolat cachée sur la plus haute étagère du placard.

C’est lent : il faut parfois plusieurs semaines, voir plusieurs mois, entre le moment où on a trouvé un indice peut être pertinent : une date de mariage dans une table de mariages à Paris au 18è siècle à la Family History Library, et le contrat de mariage correspondant qui va nous éclairer sur les liens familiaux et nous aider à encore ressortir quelques collatéraux, ou une nouvelle génération, de l’oubli.

C’est gratifiant, extrêmement gratifiant : les ancêtres que vous retrouvez un à un, avec patience, et leurs collatéraux, presque toujours personne avant vous ne les avait étudiés. A chaque nouvel acte, à chaque personne ajoutée dans l’arbre, vous avez le sentiment d’explorer une terre vierge, de découvrir l’entrée d’un tombeau égyptien. Ce n’est pas une alerte Geneanet qui vous a mis sur la piste de cette personne, ce n’est que rarement une indexation d’un registre par une association – quoique le projet Familles Parisiennes soit une aide énorme pour tous les généalogistes descendants d’anciens Parisiens – qui vous a donné les informations nécessaires. Non, presque tous les noms que vous rassemblez, pour lesquels vous trouvez des éléments de vie, des relations familiales ou amicales, c’est à votre travail et à votre persévérance qu’ils doivent d’être sortis de l’oubli.

C’est donc avec un grand plaisir que je partage ici avec vous aujourd’hui l’état actuel de mes recherches sur cette branche parisienne de mes enfants. Il y a cinq ans que je travaille sur cette branche, cinq ans seulement. Les débuts ont été difficiles, très difficiles, entre les actes que je ne trouvais pas et mes compétences plus que limitées en paléographie, j’ai beaucoup galéré, mais j’ai refusé de renoncer. Je suis loin, très loin, d’avoir fini, mais ça c’est le lot de tout généalogiste, notre malédiction de Toutankhamon à nous : chaque porte ouverte nous conduit plus loin, toujours plus loin au fin fond des archives, pour notre plus grand bonheur et la plus grande incrédulité de nos proches. Non je n’ai pas fini, je n’aurai jamais fini …..

La branche parisienne de mes enfants, arbre réalisé sous tableur, à mi avril 2016
La branche parisienne de mes enfants, arbre réalisé sous tableur, à mi avril 2016 – Cliquez sur l’image pour la voir en format non réduit

A ce jour, les Parisiens les plus anciens de mon arbre sont Jacques Crelot, chirurgien, et son épouse Barbe Moreau, résidant à la fin du 17ème siècle sous le règne de Louis XIV dans la paroisse Saint Eustache à Paris.

De 1650 jusqu’à 1819, sur 9 générations, ils ont habité autour de la paroisse Saint Eustache, avec quelques incursions jusqu’à Saint Paul. Quand je vais aux Archives Nationales à Paris, régulièrement je passe par la rue du Temple, où habitaient François Lebois Duclos et ses parents avant son mariage. Je m’arrête au retour à Saint Eustache, pour m’y remémorer les nombreux baptêmes, mariages et sépultures qui ont rassemblé la famille sous ces voûtes majestueuses. Et c’est cette proximité de lieu, cette chance que j’ai d’habiter non loin du dépôt des archives notariales où se cachent encore tant d’actes qui vont m’aider à aller plus loin dans ma quête, qui me motive à continuer. Non je n’ai pas fini, je n’aurai jamais fini ….

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Une réponse à “F comme Famille”

  1. Un seul mot : bravo !

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