Geneatech propose en ce mois d’avril de mettre en avant les jumeaux de nos arbres généalogiques.
Je me suis prêtée au jeu pour faire le point sur les naissances multiples que je trouvais dans mon arbre, à ce stade de mes recherches, et surtout savoir où dans l’ascendance de mes enfants, leurs ancêtres avaient eu un jumeau, frère ou sœur.
Une recherche dans les données de mon logiciel Heredis me permet de dresser un premier constat. Les naissances multilples restent rares dans mon arbre. 150 individus seulement sur une base qui en compte un peu plus de 39 000, soit à peine 0,40%, un chiffre totalement non significatif.
Quand je regarde parmi ces 150 personnes qui sont les ancêtres de mes enfants, les sosa 1 de mon arbre, je n’y compte que 7 jumeaux, soit 14 individus uniquement.
Quant à la répartition de ces sept personnes dans mon arbre, elle est très diffuse, comme le montre ce schéma.
Qui sont donc ces sept couples de jumeaux ?
Marie Thérèse et Pierre François Lebois Duclos
Ils sont les enfants de François Lebois Duclos, alors directeur du domaine du roi à Auxerre, et de son épouse Anne Angélique Goret. Seconde grossesse d’Anne Angélique, ils viennent au monde le 7 juin 1710 et sont baptisés dans l’église Notre Dame la d’Hors d’Auxerre. L’église a été détruite en 1790. La famille réside à Auxerre au moins jusqu’en 1712, et deux autres enfants naissent durant ce séjour. Trois ou quatre autres enfants viennent au monde ensuite, sans que je sache si c’est à Paris ou ailleurs en France. En 1719, François Lebois Duclos obtient une charge de greffier en chef aux îles sous le vent, et il part seul à Saint-Domingue, laissant son épouse Angélique enceinte de leur dernier enfant, Jacques François. Il meurt quelques temps après son arrivée, victime de fièvres. A Paris, il laisse une jeune veuve, qui doit obtenir la tutelle de ses enfants. C’est ce qui me permet de savoir que le 4 juin 1720, lors de la première décision concernant la tutelle des mineurs Lebois Duclos, il ne reste que 5 enfants, mentionnés dans l’acte :
- Marie Thérèse, 9 ans; son frère ainé Jean-Baptiste est mort en 1712 à Auxerre, et son jumeau Pierre François probablement à Paris, en tout cas pas à Auxerre.
- Angélique Magdeleine, 8 ans, née à Auxerre en 1711
- Catherine, 5 ans, une autre Sosa de mes enfants, née vers 1714
- Marie Anne, 4 ans, née vers 1717, morte avant 1731
- Jacques François, 8 mois, qui choisira la voie de la prêtrise
Je n’ai à ce jour pas trouvé de jumeaux dans la descendance de Marie Thérèse ou celle de sa soeur Catherine, même si je n’ai pas vraiment recherché toutes les branches descendantes. Mais Marie Thérèse et sa soeur non jumelle Catherine sont les deux seules à avoir eu une descendance, et elles sont toutes les deux les ancêtres de mes enfants.
Wolfgang Michael et Georg Christian Biermann
C’est dans le duché du Würtemberg, à Kunzelsau, que je localise mon second ancêtre né le même jour qu’un jumeau. Nés le 6 décembre 1732, ils sont les fils de Johan Michael Biermann et Rosina Braunigen. J’ai pu remonter certaines de leurs branches ascendantes sur quatre générations supplémentaires, toujours à Kunzelsau. Wolfgang Michael et Georg Christian sont les derniers enfants du couple, comme l’indique la fiche familiale trouvée dans le Familienbuch de Kunzelsau, mais ils sont les deux seuls fils du couple, et vont tous les deux avoir une descendance.
Ces deux ancêtres sont les deux seuls jumeaux que j’ai pour l’instant retrouvés dans l’ascendance du grand père maternel de mon mari, Daniel Karcher. Du côté de sa grand mère maternelle, Jeanne Dabzat, je n’ai trouvé aucune gémellité dans mes Sosa, mais mes recherches, en Dordogne où les actes sont peu filiatifs ne remontent pas vraiment avant la Révolution.
Quant au côté paternel de mon mari, je n’ai pu remonter vraiment qu’une toute petite branche, jusqu’à Stuttgart, sans vraiment de travail approfondi à chaque génération. S’il y a des jumeaux quelque part, je ne suis pour l’instant pas en mesure de les trouver.
Du côté de mes ancêtres, je ne connais qu’un ancêtre appartenant à un couple de jumeaux dans l’arbre de maman, mon arrière arrière arrière grand père François Louis Reau, né à Gourgé, et sa soeur Marie Radegonde. Je vous parlerai d’eux lors du Challenge AZ, en novembre prochain.
C’est dans l’ascendance de mon père que je trouve actuellement le plus de jumeaux, et c’est un nombre bien faible encore : 3 paires de jumeaux seulement.
Marie et Cécile Monestie
C’est dans le Tarn, dans le petit village de Cestayrols, que naissent en 1716 Marie et Cécile Monestie, les filles de Jean Monestier et Jeanne Galaup. Elles appartiennent à une fratrie nombreuse, et sont semble t’il l’avant dernière naissance dans la famille. Cécile, comme sa soeur Marie, mon ancêtre, arrive à l’âge adulte, se marie et a au moins deux enfants. Quant à Marie, qui épouse François Guiral en avril 1735, ses dix enfants vont lui donner une descendance tellement fournie que je n’ai encore pas pris le temps de dépasser la première génération en dehors de mon ascendance propre. Mais je n’y ai trouvé pour l’instant aucune naissance gémellaire.
Angela et Colomba Pittaluga
C’est encore dans l’ascendance de ma grand mère paternelle que je trouve une seconde paire de jumelles, les deux soeurs Pittaluga.
Je vous ai déjà raconté ici la vie d’Angela. Quant à sa sœur Colomba, j’ignore totalement ce qui lui est advenu. Trouver des informations en Italie dans les petits villages dont les registres paroissiaux ne sont pas en ligne est un vrai frein à une étude descendante exhaustive.
Philomène Léonie Gaetane et Lazarine Baptistine Marie Blanco
Philomène est le Sosa né dans un couple de jumeaux le plus proche de mes enfants, elle est leur arrière arrière grand-mère. J’ai plusieurs fois eu l’occasion de vous parler d’elle.
J’ai découvert l’existence de sa soeur jumelle en demandant son acte de baptême à l’archiviste du couvent des Clarisses de Nîmes, et je me souviens encore de ma surprise. L’archiviste avait eu la gentille attention de m’envoyer les deux actes – et mon acte de baptême personnel. Quand mon père était enfant, avant guerre, sa grand mère Philomène, qui s’occupait de son frère Roland et de lui, les emmenait souvent avec elle quand elle allait voir sa soeur, religieuse à Alger. Les petits garçons jouaient dehors pendant que Philomène pénétrait seule dans le couvent. Ce n’est qu’en découvrant l’acte de baptême de Lazarine que j’ai fait le rapprochement avec ce souvenir d’enfance que papa nous avait raconté.
Malheureusement je n’ai rien pu trouver à ce jour concernant Lazarine. Rien sur sa prise de voile, rien sur son décès. Rien. Mais je n’ai pas renoncé.
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