E comme Emma

Ecrit par

Brigitte Billard

Publié le

Temps de lecture : 3 minutes



Quand j’étais enfant, pendant les vacances d’été que nous passions à Latillé, chez ma grand mère, nous allions rendre visite dans sa maison au Breuil Bardin, sur la commune d’Ayron,  à marraine Emma. Petite fille, je ne savais rien d’autre d’elle que l’endroit où elle habitait, dans une des maisons proches de celle de Gaby, le cousin de maman.

Quand maman m’a confié des photos de famille, j’ai joué à retrouver sur les vieux clichés les personnes que je reconnaissais, et là, sur une photo prise vers 1935, mes souvenirs sont revenus. Marraine Emma, c’était elle, et là ce monsieur, c’était son mari, mais comment s’appelait il déjà ? Ah oui, Bourgeois …. puisqu’elle s’appelait Emma Bourgeois, ou marraine Emma …

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Ayron – Le Breuil Bardin – ca 1935

Sur cette photo, les adultes de gauche à droite sont Emma, son mari et mes grands parents. Figurent aussi mes tantes, maman, et deux enfants que je n’arrive pas à identifier pour l’instant.

Alors, en bonne généalogiste, j’ai commencé à chercher.

En avril 1896, mon arrière grand mère, Clémentine Pelletier, a tout juste 16 ans. Elle est domestique chez Firmin Bigot et son épouse Marie Dubois, à Rouillé – aujourd’hui Rouilly – sur la commune de Chalandray. A cette époque, les domestiques vivent avec la famille chez laquelle ils travaillent. Les Bigot, Firmin et son épouse, se sont mariés le 12 janvier 1892. Leur première fille, Emma Marie Germaine BIGOT, nait le 26 octobre 1892 à Rouillé. C’est elle, la marraine Emma de mes souvenirs. Quand la jeune Clémentine arrive à la ferme, Emma est une toute petite fille. Clémentine est domestique dans la famille Bigot jusqu’à son mariage avec François Reau le 9 novembre 1903. Les liens tissés avec la petite Emma sont assez forts pour que lors du baptême de son fils ainé, mon grand père Achille Reau, le 21 mai 1904, le jour même de sa naissance, la petite Emma, 12 ans, soit choisie pour être la marraine du bébé.

Emma se marie le 16 janvier 1911 avec Alexandre Bourgeois, et s’installe à la Raguenière, puis au Breuil Bardin, deux fermes à quelques dizaines de mètres l’une de l’autre.

Emma et Alexandre n’ont à ma connaissance pas eu d’enfants. Je n’ai pas retrouvé leurs dates de décès, postérieures en tout état de cause à 1968, si ma mémoire ne me trahit pas.

Son oncle, Jacques Théophile BIGOT, né à Ayron le 12 janvier 1869, faisait partie de la classe 1889. Bien que réformé en 1898 pour rétrécissement aortique, et père de 3 enfants, il est rappelé au service et incorporé le 20 avril 1915 au 68ème régiment territorial d’infanterie. Le régiment est affecté à la garde des voies de communication, dans la Haute Marne. Jacques Théophile Bigot est tué à Culmont, en Haute Marne, des suites d’un accident survenu en service commandé le 22 novembre 1915.

Son jeune frère, Julien Firmin Maxime Victor BIGOT, né le 18 septembre 1894 à Chalandray, classe 1914, rejoint son régiment le 8 septembre 1914. Il part aux armées le 8 novembre 1914. Blessé le 9 décembre 1914 à Vauquois dans la Meuse, il retourne aux armées le 10 aout 1916. A Verdun, le 2 janvier 1917, il a les pieds gelés et reste en soins et convalescence jusqu’en juin 1917. Il est cité à l’ordre de l’artillerie le 10 mai 1918. Le 9 octobre, il est évacué pour « grippe à forme cérébrale », la grippe dite « espagnole » tristement célèbre. Il est enfin démobilisé le 9 septembre 1919 et rejoint Chalandray. Il est décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze.

Son mari, Alexandre Charles BOURGEOIS, nait à Ayron le 12 septembre 1886. Il appartient à la classe 1906, mais est exempté pour raison de santé. Quant la guerre survient en 1914, il passe en 1914, puis en 1915 devant le conseil de révision, qui maintient son statut de réformé. Le 29 mars 1917, la commission spéciale de réforme de la Vienne le classe service armé. Il rejoint le 23 mai 1917 le 49ème régiment d’artillerie, dans lequel il va servir au front à partir de juillet 1917. Il est démobilisé le 27 mars 1919.

Je vous propose de terminer cet article avec une de mes photos préférées de la famille Reau, probablement à l’été 1936, à Chalandray vraisemblablement.

Ca 1936 - La famille Reau - Collection privée
Ca 1936 – La famille Reau – Collection privée

De gauche à droite, derrière : Clodomir Reau (1917-1948) – François Reau (1874-1952) – Marie Angèle Quintard épouse Guignard (1874-1968) – Alexandre Charles Bourgeois (1886- ?) – Sylvie Métivier épouse Reau (1909-?) – Arsène Reau (1906-1983) – Emma Bigot épouse Bourgeois (1892-?) – Clémentine Pelletier épouse Reau (1879-1968) – Achille Reau (1904-1948) – Régine Reau (1921-2014) – Marie Rose Guignard épouse Reau (1908-1969).

De gauche à droite, devant : Françoise Reau ( 1928-1968) – Gabriel Reau – maman – Odile Reau – François Reau – Monique Reau (1929-2013)


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