D comme Dispense de consanguinité

Ecrit par

Brigitte Billard

Publié le

Temps de lecture : 2 minutes


Le 1er février 1763, dans l’église paroissiale de Chiré en Montreuil, on célèbre le mariage de Jean Pagot et de Marie Thérèse Saurois. Les mariés sont jeunes, il a 24 ans, elle en a 21. Les parents du marié, Antoine Pagot et Marie Breloux, habitent le hameau des Essarts, paroisse de Vouillé, où il est laboureur. Les parents de la jeune épousée, Marc Saurois et Claude Autin, habitent le hameau de Rigault, où Marc est laboureur.

Carte Cassini de Chiré et Vouillé
Carte Cassini de Chiré et Vouillé

Mariage banal me direz vous.

Et bien non, ce mariage n’est pas tout à fait banal. En effet, dans les pages du registre des Baptêmes Naissances et Sépultures de la paroisse ont été conservées et scannées les dispenses de mariage et juste avant la page concernant le mariage de Jean et Marie Thérèse, j’ai trouvé cette dispense accordée par l’Evêque de Poitiers, dispense du quart au quart.

dispense_pagot_saurois

En fait l’affaire se corse quand on regarde de plus près l’histoire des deux familles.

Marc et Claude ont au moins trois enfants.

famille_saurois

 

Antoine et Marie, de leur côté, en ont au moins sept.

famille_pagot

Or le 30 juin 1756, il y a eu double célébration de mariage à Chiré en Montreuil, quand Antoine Pagot a épousé Jacquette Saurois, puis quand Pierre Saurois a épousé Marie Pagot. Et là, pour ces deux mariages, le curé de Chiré indique

« après avoir publié leurs bans de mariage par trois dimanches ou fetes consécutives aux prônes de mes messes paroissiales sans aucun empêchement canonique ou civil, et les dispenses accordées par Monsieur d’Abzac viquaire géneral …. »

Du coup, je ne comprends plus vraiment : dispense de consanguinité ou pas ? Avouez que l’acte n’est pas clair.

En 1763, quand Jean et Marie Thérèse se marient, le prêtre a changé, et le nouveau est un peu plus explicite dans la rédaction de ses actes. Peut être dispose t’il d’un manuel plus à jour …

 » …. vu aussi les lettres de dispense de l’empêchement de consanguinité du quatre au quatre obtenues de Monseigneur l’Evêque de Poitiers, en date du dix neuf du mois de janvier dernier, … , ne s’étant trouvé aucun autre empêchement … »

C’est quand même mieux quand les choses sont clairement écrites.

Je n’ai pas réussi pour l’instant à remonter à l’origine de cette consanguinité, ce qui pourtant me plairait bien, puisque mon arbre s’arrête actuellement avec Antoine Pagot et Marie Berloux, alors que je remonte trois générations au dessus de Marc Saurois et Claude Autin.

J’ai essayé d’obtenir le dossier de dispense pour ces mariages auprès de l’Eveché de Poitiers, qui les conserve selon les dires des Archives Départementales de la Vienne. Hélas, mon envoyée spéciale qui a fouillé les cartons avec l’aide du prêtre archiviste n’a pu les mettre à jour. Il y a apparemment peu de dossiers conservés. Mais elle m’en a rapporté deux, dont un concernant la petite fille du couple Pagot-Berloux. Cela me donne une toute petite ouverture. Affaire à suivre, donc.

Et vous, avez vous déjà mis la main sur un dossier de dispense concernant un de vos ancêtres?


8 réponses à “D comme Dispense de consanguinité”

  1. Bonjour,

    dans certaines archives départementales, ces dispenses religieuses sont en série G ou en série J selon que l’évéché les aurait versées avant ou après la Révolution. Avez-vous eu l’occasion d’y regarder ?

    Cedeca

    1. Brigitte

      merci du renseignement. A priori les archives de Poitiers ont dit qu’elles n’avaient rien et ont envoyé maman sur l’eveché. Je n’ai pas encore eu l’occasion de vérifier moi mçme, je le ferai à l’occasion

  2. J’ai la chance de pouvoir consulter les dispenses de consanguinité dépouillées et scannées dans le sud du Cher grâce au site genlucie.free.fr

    1. Brigitte

      ca c’est sympa …. Les dispenses sont une mine de renseignements

  3. Oh oui plein de dispenses dans la branche maternelle québécoise ma fille, les raisons sont simples : peu de colons, petits villages, peu de mouvances. Elle a un ancêtre 22 fois SOSA des générations 14 à 17, et d’autres avec un peu moins mais ils sont nombreux. Le plus drôle est de s’apercevoir que même le prêtre se trompait dans l’acte de mariage sur le nombre du n.ième au n.ième degré, ou alors il n’était pas à la première célébration du jour…

  4. Ahhh Martial Louis BEAUPOIL de Saint AULAIRE, mon héros 🙂
    On peut retrouver son portrait sur le site de l’Assemblée Nationale d’ailleurs : http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=11985

  5. Dominique Chadal

    Bonjour Brigitte,
    Je vois que nous avons eu la même inspiration pour la lettre D, mais je n’ai pas encore tenté de consulter les archives des évêchés. Belles recherches en perspective !

    1. Brigitte

      Bonjour Dominique.
      J’avoue que je comptais beaucoup sur les archives de l’eveché, et j’ai été déçue d’apprendre qu’ils ont en fait assez peu conservé de dossiers de dispense. J’ai tellement de possibilités d’implexes dans le Poitou que ces dispenses me permettraient de fixer les contours de la famille au sens large.

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